Nouveau COP 2023-2025 : une boussole stratégique
Des programmes de bourses emblématiques dans le monde entier
De nombreux programmes de bourses, confiés à Campus France par des gouvernements, institutions et partenaires publics ou privés étrangers, permettent aux étudiants d’accomplir un parcours de formation en France. Retour sur les temps forts de ces programmes en 2023.
Arabie saoudite : vitalité du programme AlUla
Signé en 2018 avec la Royal Commission for AlUla, ce programme prévoit la formation sur dix ans de 1 000 étudiants aux métiers du tourisme, de l’hôtellerie, de l’archéologie et du patrimoine. En 2023, le programme AlUla regroupe 19 étudiants diplômés dans 8 établissements. Ces diplômés ont en grande majorité décidé de prolonger leur séjour d’études en France entamant une formation de spécialité. Dans le cadre de ce programme, ils ont bénéficié d’une formation d’aide à l’employabilité dispensée par l’Agence universitaire de la Francophonie. Ils ont, en parallèle, participé à la première édition du Forum des Métiers organisé par la Commission royale pour AlUla. Les premiers alumni de retour en Arabie saoudite occupent divers postes en lien avec le développement du tourisme durable.
Afrique du Nord et Moyen-Orient : premiers diplômés pour le programme Hadhramout
Plus d’une trentaine d’étudiants boursiers de la première cohorte du programme Hadhramout sont sortis diplômés de l’enseignement supérieur français en 2023. Ils ont déjà pour la plupart trouvé un emploi en lien avec leurs études. Ces étudiants étaient arrivés sans maîtrise du français qu’ils ont appris la première année de leur séjour en France.
La situation au Proche-Orient depuis octobre ayant eu peu d’impact, en 2023, le nombre de mobilités a été à la hausse en raison de la reprise de stages, notamment pour les participants originaires du Maghreb et du programme franco-marocain d’excellence dans les grandes écoles.
Amériques : une mobilité stable
Les ambassades de France ont maintenu les projets de mobilité qui avaient été initiés en 2022 et ont également prolongé les bourses pour certains bénéficiaires. Les pays les plus dynamiques à ce niveau restent le Brésil, le Mexique, Haïti ou le Costa Rica, qui rayonne sur l’Amérique Centrale. Parallèlement, des programmes entièrement financés par des gouvernements étrangers ou cofinancés comme Saint-Exupéry (Argentine), BRH (Haïti), Sogebank (Haïti) ou Mescyt (République dominicaine), ont été reconduits.
De même, un effort a été fait par les universités mexicaines partenaires du programme Mexprotec pour permettre la venue en France d’une vingtaine de boursiers entièrement financés par le Mexique en 2023. Parallèlement, l’Ambassade de France au Mexique a été d’un grand soutien dans la mise en place d’un partenariat avec l’Etat d’Aguascalientes, qui a permis la venue d’une dizaine de boursiers. L’Ambassade espère pouvoir reconduire ce modèle de partenariat avec d’autres états mexicains
Asie : un programme de bourses avec la Mongolie
À la suite de la visite du président Macron en Mongolie en mai 2023, Campus France et l’opérateur du gouvernement mongol (Education Loan Fund) ont signé un accord pour la mise en œuvre d’un Programme de Bourses présidentielles. Ce partenariat est réalisé en collaboration avec l’Association des directeurs d’instituts universitaires de technologie (ADIUT), puisque les lauréats du programme, tous issus de lycées d’excellence, seront inscrits dans des IUT. 11 boursiers ont ainsi été choisis pour intégrer une première année préparatoire aux études technologiques. Ils suivront ensuite un Bachelor Universitaire de Technologie (voir témoignage ci-dessous).
Europe : renouvellement de conventions
L’année 2023 aura été l’occasion pour la zone Europe de renouveler les conventions de mandat avec deux partenaires historiques de l’agence : la République de Chypre (promotions de 25 étudiants chaque année en licence, master et doctorat) et le Georgian International Education Center (promotions de 15 étudiants en master).
Afrique : deux programmes professionnalisants
Campus France a signé en 2023 une convention de mandat avec le Tertiary Education Trust Fund (TetFund). Cette agence du gouvernement fédéral du Nigeria, chargée de développer l’enseignement supérieur, a confié à Campus France la gestion d’un programme de mobilité internationale de niveau doctorat. La première cohorte de boursiers doctorants, recrutés parmi les enseignants de l’enseignement supérieur nigérian, arrivera au 1er trimestre 2024. Les boursiers effectueront un séjour de 3 ans en France pour y préparer une thèse dans des domaines jugés prioritaires (génie industriel, santé et informatique).
Dans le cadre de sa stratégie 2020-2025 et dans le but d’améliorer le système de formation et offrir des débouchés professionnels aux jeunes adultes, le ministère de l’enseignement supérieur et de la formation (Department of Higher Education and Training) d’Afrique du Sud a renouvelé par ailleurs son partenariat avec Campus France.
Parole à…
En 2022 2023, la France a accueilli 260 étudiants mongols, soit une augmentation de 40 % en cinq ans. Une large majorité de ces étudiants sont des filles (près de 70 %).
Vous êtes en France dans le cadre d’un programme de mobilité des étudiants de Mongolie, pourquoi et comment ?
B.M. — Grâce à la bourse que j’ai obtenue et qui correspondait tout à fait à mes attentes, j’étudie pour l’instant à l’IUT de Longwy, d’abord pour améliorer mon niveau de français. Je viens d’ailleurs de passer et de réussir l’examen de niveau B1 ! Cela dit, nous avons d’autres matières en dehors de la langue française, le droit et l’économie par exemple. Mais l’année prochaine, je vais étudier l’informatique. Si j’ai choisi la France comme destination d’étude, c’est que les universités françaises se classent parmi les meilleures au monde en mathématique. Et les mathématiques sont très importantes dans mes études.
Quels ont été vos premiers contacts avec la France ?
B.M. — Notre groupe est arrivé en avion, via l’Allemagne. En France, nous avons été reçus par l’ambassadeur de Mongolie, le responsable des relations internationales de l’ADIUT, la direction de Campus France. Je dois dire que c’était très « sympa », comme vous dites en français ! Depuis que nous sommes arrivés, nos professeurs à l’IUT sont à notre écoute, ils nous accompagnent et nous aident dans bien des domaines.
Qu’avez-vous l’intention de faire après ces années d’études en France ?
B.M. — Comme je joue au basket-ball tous les mercredis et vendredis, j’ai fait la connaissance d’étudiantes et d’étudiants que je revois en dehors du gymnase et des matchs ! Mon intégration s’est bien déroulée, je n’ai pas eu de problème, au contraire ! Et j’ai d’ailleurs l’intention de chercher d’autres sources de financement, de contacter d’autres organismes qui proposent des bourses pour poursuivre peut-être des études en France. Je pense que, pour notre génération, l’éducation est la chose la plus importante !
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