3 Questions à... Christopher Cripps

Parmi les publications de Campus France, lesquelles vous semblent les plus intéressantes ?

Christopher Cripps — Les publications que je connais le mieux sont les Focus pays et, surtout, les Chiffres clés. Cette publication annuelle constitue une source d’information unique sur les flux de mobilités étudiantes entrantes. Les Chiffres clés permettent de constater les tendances du « marché » au fil des ans. Nous pouvons comprendre pourquoi la France est moins attractive pour tel pays ou, au contraire, pourquoi elle le devient pour tel autre. Nous pouvons aussi y découvrir pourquoi tel pays d’accueil est plus attractif que le nôtre et ce benchmark international est essentiel.

Les Focus pays nous apportent une connaissance plus approfondie d’un pays en particulier, pays sur lequel nous souhaitons porter nos efforts. On y trouve à la fois des informations sur l’enseignement supérieur local, mais aussi sur les flux de mobilité vers la France ou ailleurs. J’accorderai une mention toute particulière au Focus pays sur l’Inde, un excellent support qui constitue une façon unique de compléter tout ce que nous ne savions pas sur ce pays phare !

Comment ces publications éclairent-elles le contexte actuel ?

C. C. — Ce sont des publications fiables, avec des informations tangibles ! Elles nous permettent d’identifier le ou les pays que nous pourrions explorer en termes de partenariats pour la recherche et la formation, là où il serait propice de cibler notre action. Ce sont pour nous des outils de travail précieux qui nous aident à construire notre propre stratégie et à mieux préparer nos missions. Mais c’est tout le dispositif français qu’elles font progresser, c’est le pouls de l’attractivité française !

D’autant que, nous le voyons grâce à ces publications, l’attractivité de la France reste fragile. Même si, pendant et après la pandémie, nous sommes restés l’un des rares pays ouverts, la concurrence mondiale est devenue très rude. Aussi me semble-t-il nécessaire de maintenir cette ouverture de la France au monde et aux étudiants, doctorants et chercheurs internationaux en particulier. Il nous faut tout mettre en œuvre pour aller dans ce sens, car je crois fortement à la nécessité de travailler de façon collective pour aider le dispositif français d’enseignement supérieur français à avancer dans l’internationalisation.

Un souhait pour 2024 ?

C. C. — Pour avoir un panorama plus complet de l’attractivité en général, j’aimerais que Campus France s’intéresse à la mobilité sortante. Pour mieux piloter la mobilité étudiante en général, un tel outil serait parfait. Avec le savoir-faire de Campus France et son expérience en matière de statistiques, ce nouvel outil nous permettrait d’envisager dans sa globalité comment se situe la France face au reste du monde !